Fonds de solidarité exceptionnel

Communiqué du CA, 31 mars 2020

Communiqués du CNEF

Communiqué du CNEF concernant la tenue des AG en ligne (23 mars 2020)

Lettre du CNEF concernant les AG en ligne (mise à jour du 9 avril 2020)

Communiqué du CNEF concernant les aides aux Associations

Nos Églises et le Covid-19

Communiqué du 13 mars 2020 de la part de Thierry Huser

Quelle attitude prendre, et quelles mesures adopter par nos Églises, face à l’épidémie du Covid-19 ? Nous sommes dans une situation où nous devons accepter, comme nos dirigeants et tous ceux qui nous entourent au quotidien, de ne pas tout savoir, ni de tout maîtriser. Si chacun, et chaque Église, est appelé à prendre les dispositions qui semblent convenir à sa propre situation, quelques repères peuvent malgré tout nous guider. Nous vous proposons quelques lignes directrices.

1. Gardons un jugement pondéré. Le Covid-19 est une menace réelle. Il se répand rapidement. Quand il frappe les adultes, l’affection est sévère. Mais on s’en remet aussi. Par contre, l’extension de la maladie a des conséquences qui dépassent les seules personnes malades. C’est elle qui doit être combattue de toutes nos forces, car elle peut conduire à des situations où tout s’enraye. Il est arrivé que le « principe de précaution » ait été invoqué à outrance : ce n’est pas le cas ici. Nous n’avons donc pas à paniquer quand le Covid-19 touche l’une ou l’autre de nos familles. Mais nous devons prendre notre part à la lutte contre la propagation de la maladie.

virus

2. Développons un esprit de responsabilité et de solidarité. Faut-il maintenir nos rencontres d’Églises à tout prix, montrant par là que nous ne paniquons pas et que l’Évangile a pour nous une valeur qui dépasse toute autre considération ? Faut-il chercher, dans cet esprit, à exploiter les moindres espaces autorisés, en organisant par exemple des rassemblements à 49 participants si la limite est à 50 ? En pareille circonstance, ce sont des principes qui doivent nous guider, et le principe de responsabilité est celui qui doit prévaloir. Certes, nous accordons une valeur unique à l’évangile, et nos rencontres comptent beaucoup pour nous. Mais nous sommes, dans cette circonstance, sur un terrain d’humanité partagée où nous devons prendre notre part à la lutte contre l’extension de la maladie de manière exemplaire et solidaire. C’est un aspect du témoignage que nous avons à rendre. L’autre étant celui d’une sérénité et d’une confiance en Dieu, en qui se trouvent tous nos appuis. Il va de soi que, partout où des directives sont données par les autorités, notre devoir est de les respecter : non par contrainte, cependant, mais dans un esprit de responsabilité assumée.

3. Saisissons les opportunités de la situation. Au niveau de nos Églises, d’autres formes de communion sont possibles que les grands rassemblements. Saisissons-les ! Favorisons les unités de communion plus restreintes. Développons des relations fraternelles régulières par téléphone (binômes de prière, réseaux de communion. Des rencontres peuvent se faire à distance (Skype, Whatsapp). Prenons soin les uns des autres par l’entraide concrète et la solidarité. Nous avons probablement des richesses à découvrir dans d’autres formes de communion. N’oublions pas non plus le soutien financier de nos Églises, qui ne bénéficieront pas d’allègements de leurs charges !

4. Ne nous replions pas sur nous-mêmes. Dans ce contexte de menace épidémiologique, tout nous conditionne à nous replier sur nous-mêmes, notre famille, nos amis chrétiens. S’il nous faut veiller à prendre nos responsabilités pour lutter contre l’extension de la maladie, veillons tout autant à chercher les lieux où nous pouvons être utiles à d’autres, à nos voisins, dans nos quartiers, à des personnes ou à des structures qui ont un rôle-clé dans la lutte contre la maladie. Plus que jamais, l’invitation de Jérémie est pertinente pour nous : « Recherchez le bien de la ville où vous vous trouvez. » (Jr 29 :7). Voilà une orientation concrète pour un témoignage chrétien actif ! Et « prions pour notre ville » (Jr 29 :7), nos autorités, et les personnels médicaux au cœur du combat.

Pour le Conseil de l’AEEBLF,
Thierry Huser