PAR : Jean-Marc Bellefleur
Membre du comité de rédaction, pasteur, Églises baptistes de Mulhouse et de Saint-Louis

Article paru dans :
Rubrique :
Point de vue
Mots-clés :

La flamme olympique est arrivée le 8 mai à Marseille, et la voici qui traverse maintenant toute la France métropolitaine et une grande partie de l’Outre-mer. Plus de quatre cents villes auront été traversées par la flamme, jusqu’au début des Jeux le 26 juillet, soit deux bons mois et demi. En tout, ce sont dix mille porteuses et porteurs de la flamme qui parcourront le pays. Sans oublier un nouvel exercice pour la flamme paralympique, du 25 au 28 août, dans plus de cinquante villes, par un millier de personnes.

Onze mille porteuses et porteurs de la flamme… mais ils étaient environ dix fois plus à postuler ! Quel bel engouement populaire ! Des gens célèbres comme des sportifs ou des artistes, ou des militants en tout genre, mais aussi des inconnus, des anonymes. Tout le monde veut la porter, cette flamme olympique, pour participer à cette aventure humaine qui dépasse bien largement les frontières de la performance sportive.

Ce sera beau à voir !

Et là, pardon ! Je ne résiste pas à hasarder un rapprochement avec la Pentecôte, fêtée en mai cette année, le 19. Des flammes, il y en a eu aussi. « Des langues leur apparurent, qui semblaient de feu et qui se séparaient les unes des autres ; il s’en posa sur chacun d’eux. Ils furent tous remplis d’Esprit saint… » (Ac 2.3-4). L’Esprit saint est venu de cette manière visible sur les disciples réunis à Jérusalem, et la suite du récit est magnifique. Or aujourd’hui, l’Esprit saint est toujours là, au cœur de chaque personne prenant Jésus pour son Seigneur. Au risque de quelques imprécisions théologiques : cette flamme de l’Esprit saint, nous en sommes toujours porteuses et porteurs aujourd’hui.

C’est là que le rapprochement me parle. La flamme olympique, les hommes et les femmes désignés la portent fièrement. Et nous, la flamme de l’Esprit saint, de la grâce de Dieu, de sa paix, comment la portons-nous ? Oui, je sais bien, nous n’avons pas à verser dans l’ostentation. Mais à trop craindre cela, ne cachons-nous pas « la lampe sous le boisseau » alors qu’elle devrait « briller devant les gens » (Mt 5.15-16) ? Prenons exemple sur les porteurs de la flamme olympique !

Et puis, bonne nouvelle, tous les candidats qui postulent auprès de Jésus pour porter la flamme de l’Esprit saint pourront le faire ! Pas un sur dix comme pour la flamme olympique ! Non, dans le peuple de Jésus, ce ne sont pas que les dignitaires, les importants, ou des anonymes triés sur le volet qui portent la flamme de l’Esprit. Toutes et tous !

La flamme olympique, on n’est pas seul à la porter. Elle passe de main en main. La flamme de l’Esprit, elle brille en même temps chez tout le monde ! Quelle belle image que celle de tout un peuple, bigarré au possible, qui porte ensemble des mêmes flammes de l’Esprit !

Il y aurait sans doute d’autres comparaisons à établir, mais je préfère vous laisser la place.

Bon mois de mai, bons Jeux, bonne flamme !

Article paru dans :

mai 2024

Rubrique :
Point de vue
Mots-clés :
Aucune

Une mère veille

Fabien Thezenas
Article précédent
À Bible ouverte

L’Esprit, arrhes et sceau

Thierry Huser
Article suivant
Article paru dans :