PAR : Serge Horrenberger
Ancien, Église protestante évangélique « La Source », Château-Arnoux

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Point de vue
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Le choc que nous subissons depuis plusieurs semaines aura-t-il le mérite de nous inciter à nous laisser transformer positivement par Dieu ?

Combien de fois, depuis l’arrivée de cette épidémie, n’avons-nous pas entendu « après cela, rien ne sera plus comme avant » ? Beaucoup veulent le croire mais est-ce si sûr ? Malheureusement, même après le Covid-19, la nature humaine restera la même. L’égoïsme, la cupidité, le mensonge, la brutalité, l’indifférence détermineront toujours trop d’actions et de décisions.

L’attente d’une plus grande fraternité, le désir de plus de justice et de plus de respect se font entendre. Certains rêvent d’une société moins matérialiste et prônent une vie plus sobre. Ils espèrent que les bouleversements en cours nous aideront à mieux partager les richesses et à davantage ménager les ressources limitées de la création au lieu de les piller de façon irresponsable. Ce qu’il en sera réellement ? Dieu seul le sait.

Chrétiennes ou non, de plus en plus de personnes envisagent, à une échéance assez proche, une « fin du monde »… à moins que ?

À moins qu’il y ait, rapidement, un changement radical. Une épidémie pourrait-elle en être le déclencheur ? Celle-ci a en tout cas déjà ébranlé, au moins dans les discours, un certain nombre de certitudes politiques et économiques.

La Bible nous dit ce qui est bien et ce qui est mal, elle enseigne comment les hommes doivent se comporter pour vivre en harmonie entre eux et avec le monde qui les entoure. Cependant, elle nous révèle aussi que la rupture avec leur Créateur rend les humains incapables de changer de trajectoire de manière vraiment déterminante.

Dans ce contexte, nous devrions sans doute prendre plus au sérieux notre mission : faire partager l’Évangile, mais aussi chercher le bien de la ville ou du pays où nous vivons, en contribuant à ce que de meilleurs choix soient faits à la lumière de ce que nous enseignent les Écritures.

En tant que chrétiens, ne sommes-nous pas censés avoir le « changement » dans notre ADN ? En effet, nous prêchons la conversion, le retournement complet, le renversement de nos priorités, de notre mode de penser… Pour autant, supportons-nous plus facilement que d’autres les « changements » qui nous sont imposés en ce moment : l’isolement ou l’arrêt d’un grand nombre de nos activités et d’habitudes, des pertes de repères ou des privations ? Certainement notre relation avec Dieu et l’exercice de la reconnaissance peuvent nous y aider.

Malgré les contraintes et les renoncements actuels, c’est peut-être le moment pour nous de changer de logiciel : penser et réfléchir autrement, nous centrer sur l’essentiel et donc modifier nos priorités et notre rapport aux biens matériels. Ne serait-ce pas aussi à cela que nous invite l’apôtre Paul ?

« Ne vous conformez pas au monde actuel, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » (Rm 12.2).

Article paru dans :

mai 2020

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