Un Daron dans les écoles
Peux tu te présenter ?
Je suis David Prigent auteur compositeur, éducateur spécialisé de formation, leader du groupe Antydot avec ma femme Bettina.
Comment est né le projet Le Daron ?
Je dirais qu’il y a eu plusieurs déclics : suite à un drame familial, j’ai composé un chant pour encourager la personne dans l’épreuve qu’il traversait. Cette chanson (Pour aller de l’avant) s’est partagée sur Whatsapp, et on m’a encouragé à en faire d’autres dans cette même optique : amener de la positivité en musique.
D’un autre côté, lorsque je me rendais dans des concerts ou des festivals séculiers, au milieu de la foule, je me faisais la réflexion suivante : nous qui sommes les porteurs d'une bonne nouvelle dans un contexte morose, c'est ici que nous devrions être !
J’ai donc pris du temps pour composer Danser sous la grisaille un album de 12 titres mélangeant rap, pop, et world music avec des textes authentiques, parfois humoristiques, parfois profonds.
De là j’ai commencé à être invité en concert dans ma région puis de plus en plus loin, régulièrement en Bretagne par exemple.
Quels sont les endroits où tu te produis ?
Après quelques années, je suis très reconnaissant d’avoir pu jouer dans des endroits aussi différents que des bars, des festivals de musique, des salles de concerts, des salles communales, des évènements festifs de la ville ou du département, des salons ou des entreprises, des maisons d’enfants à caractère social, et même au sein d’une célèbre instance européenne basée à Strasbourg. La majeure partie du temps, les concerts se passent dans les collèges et lycées.
Cela constitue à chaque fois une occasion de semer les valeurs de respect, d’accueil de l’autre et de la différence, d’espoir, valeurs qui prennent leur source dans ma foi.
Comment se passent tes concerts dans les écoles ?
Je vais dans toutes sortes d’établissements, de l’enseignement privé catholique à des établissements dans les zones sensibles. J’ai développé dans ce contexte un concept de concert interactif est à la fois festif et profond.
Les jeunes sont rapidement invités à participer, s’exprimer. Il faut que le concert soit percutant dès les premières minutes, pour gagner leur attention jusqu’au bout. Pour cela, j’utilise plusieurs instruments sur scène, et également un looper qui permet la construction d’une chanson en live, ce qu’ils apprécient particulièrement. Le but étant de les emmener dans des moments plus posés de réflexions, autour de questions comme le harcèlement, l’estime de soi, la santé mentale, ou l’influence de la musique. Après certaines chansons, un micro sans fil me permet d’avoir des échanges toujours intéressants avec eux concernant la thématique abordée.
J’aime leur dire qu’ils sont uniques, qu’ils ont de la valeur et que leurs particularités et leurs différences font la différence. Si je peux leur dire ça avec conviction, c’est qu’au fond de moi je crois qu’ils sont chacun et chacune créés à l’image de Dieu, et qu’il a des projets de paix pour eux.
Lorsque le contexte le permet ou que les organisateurs le souhaitent, je peux également témoigner de ma foi dans le contexte de l’enseignement catholique, et je suis interpellé par la soif spirituelle intense qu’à cette nouvelle génération. Celle-ci grandit dans une certaine confusion, due en partie à la quantité d’informations diverses qui vient bousculer leur façon de penser et leur construction identitaire.
Le Daron c’est une affaire de famille non ?
Oui c’est vrai ! J’ai tourné pendant plus d’une année avec mon neveu Célestin multi-instrumentiste et rappeur, Bettina ma femme (chanteuse d’Antydot) m’accompagne régulièrement, et cette année je tourne avec ma fille Zoé qui est actuellement à l’école de Jazz de Bâle. C’est une joie de pouvoir faire cela en famille ; parfois, d’autres techniciens ou musiciens m’accompagnent également.
Comment peut-on suivre ton activité ou t’inviter ?
Vous pouvez suivre le compte @ledaronmusic sur facebook, instagram ou Youtube. Et on peut m’écrire à l’adresse ledaronmusic(at)gmail.com.