Il est minuit, Boris !
COP26, G21 : encore des réunions au sommet ! On ne sait même plus ce que signifient ces sigles. Glasgow et Rome accoucheront sans doute d’intentions louables. Espérons des décisions qui ne soient pas seulement des incantations freinées par toutes sortes de raisons économiques, sociétales, politiques, mais suivies de quelques effets utiles. Tout le monde sait, tout le monde savait, que la planète s’approche dangereusement de la catastrophe. Pourtant, peu ont réagi ou si tard et si peu. La rue s’empare du problème. Mademoiselle tout le monde monte à la tribune, suivie de millions de gens, en ligne. Est-ce une nouvelle Jeanne d’Arc ?
Changer ? Réduire nos émissions de gaz à effet de serre ? Changer avant qu’il soit trop tard. C’est vraiment urgent. Certains ont comparé ce qui nous arrive au niveau planétaire à la chute de Rome.
On regarde surtout le voisin, plus pollueur que soi. On montre du doigt les jeunes qui consomment les nouveautés, les jeux, les chaussures, les trottinettes, les films de Netfix ; mais aussi les parvenus et leurs quatre-quatre et les vieux qui, à leur descente d’avion, sans réaction, se ruent aux buffets de leurs paquebots de croisière. Ce sont toujours les autres…
La planète déraille, on tire à nouveau le signal d’alarme. Le train ralentira mais on ne s’arrêtera pas. Va-t-on renoncer aux achats des chaussures de marques fabriquées en Asie, du dernier modèle de téléphone chinois, d’un plus grand écran ou d’une nouvelle montre connectée ? Vais-je me précipiter sur les bonnes affaires du Black Friday ? Vais-je laisser ma voiture au garage et utiliser les transports en commun ? Vais-je baisser d’un degré mon thermostat d’ambiance, consommer des produits locaux et moins de viande, limiter mes connexions à l’Internet dont les centres de stockage de données sont aujourd’hui placés dans l’Arctique pour mieux les refroidir tellement ils chauffent ? On va augmenter le taux des taxes des GAFA sans baisser le taux de CO2.
Un G4 ou un G2 familial s’impose. On pourrait y prendre de grandes et belles résolutions collectives. Et pourquoi pas un G1, individuel ? Un état des lieux personnel ?
À l’instar d’un célèbre premier ministre en temps de guerre, on nous promet « du sang et des larmes » si nous voulons gagner la bataille. Sommes-nous prêts à nous engager ? À revêtir l’uniforme ? À payer le prix ?
La décision, la grande !, est somme toute facile à prendre. Quelquefois, c’est juste en levant la main, conscients de nos péchés. Mais où est le changement de comportement que Jean-le-baptiste appelait en criant, déjà dans un désert ?
Saluons les efforts des grands de ce monde. Cependant, efforçons-nous, là où Dieu nous a placés, de changer de vie, pas seulement spirituellement mais pratiquement, dans notre utilisation quotidienne des biens de ce monde. Pour faire notre part pour la planète, bien sûr, mais surtout pour glorifier ce Dieu qui nous a offert une nouvelle vie par son sacrifice.