L'accueil par l'apprentissage du français
« Accueillez-vous donc les uns les autres, tout comme le Christ vous a accueillis pour la gloire de Dieu ! » conseille Paul en Rm 15.7. Étant l’une des préposées à l’accueil de l’Église évangélique baptiste de Genève, je peux témoigner que ce service offre beaucoup de joie et de bénédictions. J’en suis très reconnaissante, tant il m’apporte !
Ainsi, il y a quelques années, j’ai fait la connaissance d’une chrétienne péruvienne, mariée à un Suisse. Notre amie, très motivée pour l’étude du français, a franchi la porte de l’église en espérant pouvoir suivre le culte, et pourquoi pas, y participer. Elle est devenue très vite pour moi, une sœur en Christ, un peu notre fille. Cette rencontre bénie m’a incitée à proposer à d’autres une aide pour l’étude du français.
Les élèves arrivent dès 7 h, parfois de loin. Leur nombre fluctue, en moyenne quatre à cinq chrétiens viennent assez régulièrement. Les niveaux sont différents et demandent de la préparation. Outre les manuels spécifiques, nous utilisons aussi la Parole de Dieu. À la pause de 10 h, mon mari nous rejoint parfois et c’est encore là un bon moment d’échange. Taquin, il ne se prive pas de me lancer : « Tu les sèches tes élèves, heureusement que tu les soignes bien ! » Riant sous cape, j’invite, imperturbable, à la reprise. À 11h30, le cours prend fin.
Depuis septembre, le livre de Ruth, la parabole du semeur, le récit de la naissance de Jésus et les psaumes 23 et 90 ont été étudiés en français courant avec l’aide de la Bible de chaque participant « avancé » (actuellement une Albanaise, une Péruvienne et quatre Brésiliens). Les psaumes sont « disséqués » et appris par cœur. Stoïques, les « enseignés », si souvent repris pour la prononciation, pallient parfois la mémoire défaillante de l’enseignante pour la récitation du texte ! Cela créé des liens entre nous ! Saynètes et jeux font aussi partie du programme et déclenchent souvent bien des rires ! Pour clôturer le premier trimestre, c’est autour d’une fondue que nous nous sommes réunis, histoire de découvrir un aspect de la culture suisse.
En conclusion, rencontrer les « vaillants » étrangers que Dieu place sur notre chemin est une bonne école ! Ouvrons-nous ! ■