PAR : Nordine Salmi
Membre du comité de rédaction, pasteur à la retraite

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La résurrection de Christ est la clé de voûte de notre espérance. Si cet événement, attesté par des centaines de témoins oculaires, n’est pas vrai, eh bien la foi chrétienne ne tient plus ! Elle n’a plus qu’à être rangée au rayon de la plus grande imposture de l’histoire de l’humanité.

Certes, son influence aura été d’un apport considérable pour nos sociétés occidentales, comme le souligne Châteaubriand dans son ouvrage Le Génie du Christianisme. Toutefois, sans la résurrection du Christ, le Christianisme n’est rien d’autre qu’une philosophie humaniste.

Ce qu’écrit Paul aux Corinthiens interpelle(1). Il nous fait réfléchir aux conséquences que cet évènement prodigieux a dans notre vie personnelle, mais aussi dans le témoignage que nous devons à nos contemporains.

« Celui qui croit en moi, vivra quand même il serait mort(2). » Cette certitude ne concerne pas seulement notre futur, c’est une réalité à vivre aujourd’hui ! « Celui qui croit en moi a la vie éternelle(3) ! »

Quel changement s’est-il opéré en nous, lorsque le Christ ressuscité a fait irruption dans notre existence ? Notre vie terrestre a-t-elle été revue à l’aune de l’éternité ? Nos « investissements » ont-ils été orientés vers d’autres valeurs ? Notre regard sur la mort s’en est-il trouvé transformé ? Posséder la vie éternelle ne nous rend pas détachés, insensibles aux réalités de notre monde, mais nous fait considérer notre vie d’un autre point de vue, celui de Christ : « Ne craignez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme, mais craignez celui qui peut faire périr et le corps et l’âme dans la géhenne(4). » Nos anciennes peurs ont-elles changé de camp, sous l’effet de la puissance du Ressuscité ?

Si la clé de voûte de notre espérance est « la résurrection de Christ », comment rendons-nous compte de notre foi ? Quand abordons-nous avec nos amis, nos voisins, nos collègues de travail, l’extraordinaire bonne nouvelle du Christ ressuscité ?

Il est relativement plus facile d’annoncer l’humanité de Jésus mais parler à des non-croyants de Jésus, le Ressuscité, est plus compliqué. Cependant rien ne tient dans notre témoignage si, à un moment ou un autre, la bonne nouvelle de la résurrection n’est pas transmise. Il y manquera toujours l’essentiel.

Le défi est immense, le chemin étroit. Il passe par l’œuvre de l’Esprit qui, seule, peut amener les personnes les plus incrédules à la foi en la résurrection. Il passe aussi par un témoignage fort de ceux dont la vie est marquée par une vie de ressuscité.

Dans cette période particulièrement anxiogène, où l’odeur de la mort est « diffusée » à profusion, qu’en est-il de notre espérance ? Comment se traduit-elle dans notre comportement ? Où proclamerons-nous cette belle confession : « Christ est ressuscité » ? Dans l’entre-soi ? Uniquement devant notre écran ?

« Oui, il est vraiment ressuscité ! »


(1) 1 Corinthiens 15.14
(2) Jean 11.25
(3) Jean 3.36
(4) Matthieu 10.28

Article paru dans :

mars 2021

Rubrique :
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