PAR : Thomas Hodapp
Évangéliste avec France Évangélisation, créateur de la chaîne YouTube Thomas le pasteur, ancien, Église protestante baptiste de Noisy-le-Grand.

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La résurrection de Jésus-Christ est au cœur du Nouveau Testament. Mais pourtant peut-on croire raisonnablement à cet événement singulier ?

Voici trois éléments pour défendre la réalité de la résurrection de Jésus-Christ : le tombeau vide, les apparitions post-mortem de Jésus et la naissance du christianisme.

Le tombeau vide.

Le Nouveau Testament évoque une résurrection corporelle et non pas seulement spirituelle de Jésus-Christ.

Si le tombeau n’avait pas été vide, il aurait suffi aux opposants de la foi chrétienne d’exhiber le corps mort de Jésus-Christ pour arrêter ce qu’ils considéraient comme une « hérésie ».

pierre décorée

Le fait que des femmes soient les premiers témoins du tombeau vide milite en faveur de l’authenticité du texte qui rapporte ce fait. En effet, si celui-ci avait été inventé, l’auteur n’aurait sans doute pas placé des femmes comme premiers témoins ; car à l’époque leur témoignage n’était pas pris au sérieux.

Mt 28.11-15 relate un premier complot pour nier la résurrection de Jésus-Christ. Il est important de noter que cette conspiration ne conteste pas le tombeau vide mais cherche à en donner une cause non miraculeuse.

Nous voyons donc que le tombeau vide semble un fait bien établi.

Diverses hypothèses ont été avancées pour expliquer que le tombeau vide n’impliquait pas la résurrection de Jésus-Christ : les disciples auraient volé le corps de Jésus ; Jésus ne serait pas vraiment mort et se serait échappé du tombeau ; les femmes se seraient trompées de tombe ; le corps aurait été déplacé. Aucune d’entre elles n’est satisfaisante.

Les apparitions de Jésus après sa mort.

En plus des textes de Matthieu, Luc et Jean , les propos de l’apôtre Paul dans sa première lettre aux Corinthiens (15. 3-8) sont très intéressants sur ce point. En effet, Paul mentionne l’apparition de Jésus à plus de cinq-cents personnes à la fois dont « la plupart sont encore vivants » au moment où sa lettre circule. Cela permet à tout un chacun d’interroger ces personnes pour vérifier cette affirmation. De plus, cette épître mentionne Jacques et Paul comme témoins de Jésus ressuscité. Or, ils ne s’attendaient pas à ce que Jésus ressuscite car ils ne croyaient pas en lui avant cet événement. Paul persécutait les chrétiens et les Évangiles nous apprennent que Jacques ne considérait pas son frère Jésus comme le Messie (Mc 3.21 ; Jn 7.5) avant sa résurrection.

L’hypothèse qui consiste à soutenir que les visions de Jésus ressuscité constituaient des hallucinations est à écarter. Surtout à cause de la variété des contextes où Jésus s’est manifesté ; du nombre de personnes qui l’ont vu : du laps de temps relativement long (quarante jours) mais limité des apparitions du Christ ; du fait que Jésus n’a pas seulement été vu mais également touché et qu’il s’est montré à des gens qui ne s’attendaient pas à le voir vivant.

La naissance du christianisme

Comment expliquer la naissance de la foi chrétienne et sa rapide expansion sans la résurrection de Jésus-Christ ?

Sans résurrection de Jésus, pas de messie. En effet, si Jésus n’est pas ressuscité, il n’a pas su délivrer ni régner mais a été, au contraire, vaincu, humilié puis assassiné par ses ennemis. Un tel messie est une contradiction dans les termes.

Sans la résurrection de Jésus, comment expliquer le courage des apôtres qui soutiennent cette idée au prix de leur vie ? Blaise Pascal a écrit : « Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger. » Bien entendu, tous ceux qui meurent pour leurs convictions n’ont pas raison. Cependant, on peut raisonnablement penser que personne ne se laisserait mettre à mort pour quelque chose qu’il sait être une supercherie. Or les apôtres savaient bien que la résurrection était véritable et non une invention de leur part.

J’aime bien ce que dit le théologien catholique André Léonard : « La résurrection glorieuse d’un crucifié est, certes, un bien grand mystère pour notre raison naturelle, mais la réalité du christianisme et la naissance de l’Église sans cette résurrection seraient un mystère bien plus grand encore. »

Aussi spectaculaire que puisse être la résurrection d’un mort, nous pouvons affirmer avec confiance que Jésus-Christ est bien ressuscité. Voilà le fondement de notre foi.

Article paru dans :

mars 2021

Rubrique :
Nos repères
Mots-clés :
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