PAR : J. et V.
En mission en Asie, Église baptiste de Pontault Pré-Fusé

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Ils restent anonymes pour des raisons de sécurité, mais nous avons quand même de leurs nouvelles ! Merci à J. et V., qui servent Dieu en Asie, pour leur témoignage.

Servir Dieu à l’étranger n’est pas une vie de tout repos. En ce qui nous concerne, nous avons été confrontés à une question grave au tout début du premier confinement, en mars 2020. La France se confinait, les vols aériens s’annonçaient coupés pour une durée indéterminée. Que faire ? D’un côté, une grande incertitude : faut-il rester en Asie ? De l’autre, la volonté d’honorer nos parents. Enfin, la question : « Et après ? » Pour ce qui est de nos parents, un simple appel téléphonique a permis de régler la question : tout allait bien pour eux et le risque de les rendre malades par un retour en France était trop grand.

Le Seigneur nous a alors mis à cœur de compter ses bénédictions. La première était que nous avions enfin des papiers en règle pour rester sur place. Cela venait juste de se dénouer, une semaine avant le confinement ! Il avait fallu, certes, revenir en France pour récupérer le nouveau visa : un séjour forcé de trois semaines mais qui avait été béni, grâce à une Église aimante, à des papiers reçus à temps alors que les choses semblaient mal engagées au départ. Peu avant, il y avait eu cette formation en Angleterre où le Seigneur avait largement pourvu à tous nos besoins. Pendant ce même séjour, nous avions été rappelés à l’ordre avec amour, par l’exemple d’une famille anglaise qui avait mis deux fois plus de temps que nous pour trouver son soutien. Moi qui croyais que tout était plus facile en Angleterre ! Décidément, les difficultés sont aussi un moyen de voir notre Dieu à l’œuvre.

Nous nous sommes rendu compte de l’importance de savoir regarder en arrière, à l’image de Samuel qui a élevé la pierre d’Eben-Ezer : « Jusqu’ici l’Éternel nous a secourus. » (1S 7.12). Le but de Samuel était de transmettre la mémoire de cette victoire à travers les générations. « Compte les bienfaits de Dieu, mets-les tous devant tes yeux, tu verras en adorant combien le nombre en est grand. » Ce n'est pas une garantie contre les mauvais jours mais une déclaration de foi en Dieu et en son secours.

Un autre texte nous a bien aidés : le témoignage d’Abraham, au terme de la situation incompréhensible où il lui est demandé d’offrir son fils Isaac. « Adonaï Yireéh », le Seigneur pourvoit (Gn 22.14). Bien qu'abasourdi par la demande de Dieu, Abraham est resté un homme de foi fidèle. Parfois, être fidèle à Dieu peut sembler insurmontable face aux circonstances et à l'analyse raisonnable d’une situation. Hudson Taylor rappelait souvent cet épisode.

Il serait faux de dire que la vie avec Dieu est plus simple que la vie sans lui. Pourtant, tout ce que les hommes reçoivent de bon vient de notre Père. Si nous ne sommes pas fidèles dans la reconnaissance envers Dieu durant les périodes de calme, comment pourrions-nous d'un coup nous confier en Dieu devant une tempête déchaînée de toutes parts ? Alors, pourquoi ne pas tenir un « carnet de reconnaissance », que nous remplirions régulièrement lors de notre culte quotidien ? Nous avons besoin de faire mémoire des bienfaits de Dieu envers nous, pour tenir ferme face à ce qui est devant nous.

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mars 2021

Rubrique :
Église sans frontière
Mots-clés :
Association baptiste

Fernand Bonijoly (1881–1964)

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